Le 18 février 2018
Mercredi 7 février 2018, le Parlement européen a rejeté le projet de listes transnationales pour le prochain scrutin européen. Europe-Démocratie-Espéranto le regrette.
Même si le Conseil européen du 23 février prochain est l’organe devant décider des modalités du scrutin, ce vote du Parlement européen, avec une majorité nette, 368 voix contre 274, aura été net, et donc décisif.
Pourtant, cette proposition avait été approuvée par la commission des Affaires constitutionnelles du Parlement européen, en janvier dernier : « L’introduction d’une telle circonscription renforcerait la notion de citoyenneté européenne et le caractère européen des élections au Parlement européen. »
Les raisons qui ont conduit l’ensemble des eurodéputés à refuser ces listes transnationales sont moins nettes, souvent marquées de considérations nationales. De nombreux eurodéputés britanniques ont voté pour le refus, alors que la Grande-Bretagne ne sera pas concernée par ce scrutin.
Apparemment, les petits pays y sont opposés, pour ne pas favoriser les grands pays pouvant mettre des personnes connues en têtes de listes. Ce n’est pas vraiment un argument fondé sur des motivations de politique générale de l’Union européenne.
En France, certains comme Franck Proust (député européen LR), déclarent « Elles auraient représenté un formidable cadeau fait à Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon, qui n’auraient pas hésité à s’en saisir pour dénoncer l‘Europe supranationale et déconnectée des réalités ».
Utiliser comme prétexte "les autres", qui pourraient dire ceci ou cela, n’est guère convaincant. Le retour à une circonscription unique en France peut aussi être vu comme une déconnexion entre les élus et leur base politique, et pourtant le Front national et la France insoumise y sont favorables.
Le gros problème de l’Union européenne est d’arriver à conjuguer sa devise « Unité dans la diversité » et son mode de fonctionnement officiel, la démocratie. L’emploi presque exclusif de l’anglais dans les instances dirigeantes les coupe de leur base électorale, et empêche le débat démocratique au niveau de l’ensemble de l’Union.
Pour avoir un tel débat, donc une démocratie conforme aux statuts de l’UE, il faut une langue neutre, équitable, facile et précise. Cette langue existe, c’est l’espéranto.
Avec listes transnationales ou sans, avec une ou plusieurs circonscriptions en France, Europe-Démocratie-Espéranto continuera à oeuvrer pour permettre le débat démocratique en Europe.
Pierre Dieumegard, président
de Europe-Démocratie-Espéranto (France)
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